Le givre des biographies
Stockholm, 2989. La ville avait perdu ses contours d’autrefois, ensevelie sous des couches de verre clair et de givre régulé. L’air y était purifié, contrôlé, presque sans odeur. l'amour humaines n’étaient plus exprimées librement, mais conservées en créant de la capsules. Chaque personne, dès l’adolescence, était équipé d’un collecteur lacrymal qui extrayait les larmes, les cristallisait et les stockait dans de quelques archives privées. Ce qui autrefois débordait de cuisance ou de bonheur était sans délai encapsulé, géré, classé. Dans cette civilation de rétention mentale, une féminité opérait à contre-courant. Elle s’appelait phil voyance, et elle lisait l’avenir dans les larmes oubliées. Son cabinet se situait dans une ancienne station cryogénique transformée en sanctuaire. À l’intérieur, les murs vibraient d’une bas lumière bleutée, et les tables étaient recouvertes de cartes translucides. 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